Metal Gear Solid V : The Phantom Pain
Amis gamers, il est enfin temps pour moi de parler de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Après deux mois de jeu, rien que ça.
Attendu depuis 2012, et scindé en deux avec pour prologue Ground Zeroes, The Phantom Pain est sorti le 1er septembre 2015.
Pour situer le contexte, la Mother Base a été détruite par des forces d’une unité appelée XOF (une division de Cipher) lors d’une fausse inspection de l’AIEA, Big Boss en réchappe avec Miller, mais suite à une explosion leur hélicoptère part en vrille et percute un autre hélicoptère appartenant à XOF.
À son réveil, Big Boss apprend qu’il s’est écoulé neuf années, qu’il a perdu un bras, et que les événements se mettent en marche. L’unité XOF a eu vent de son retour et cherche à l’éliminer pour de bon.
J’essaierai ici de ne pas vous spoiler le scénario, mais il est dans l’ensemble bon, avec quelques différences de narration que je vais évoquer. On est ici très proche de la structure d’un Peace Walker, et de son découpage en missions principales et annexes. On était habitué à de longues cinématiques, mais ici elles signent leur disparition. Pas totale, certes, il en reste, mais le gros des détails croustillants du scénario se trouve sur des cassettes audio que vous obtiendrez et pourrez écouter avec votre iDroid, l’ordinateur de bord / GPS / système de gestion de base / couteau suisse high-tech / cafetière (pas sûr du dernier). Cela rend la narration moins imbuvable pour ceux découvrant la série, mais reste parfois gênant. Une cassette de deux minutes ça va, dès qu’elle fait dix minutes, se contenter de l’audio rends grognon. Le jeu est aussi divisé en un prologue et deux chapitres. Là où le prologue et l’histoire principale sont cohérents, le second chapitre est lui bien plus chaotique, avec des missions en double, ayant juste des conditions particulières de réussite pour les corser (se procurer le matériel sur place, ou ne jamais se faire repérer). Une manière artificielle et maladroite de rallonger la sauce, pour un jeu qui n’en a pourtant pas besoin.
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain – Trailer E3 2015
Car oui la durée de vie est bonne. Une centaine d’heures de jeu, en effectuant des missions annexes, et je n’ai pas encore tout fini ! Il y a de quoi faire, mais la répétition est quand même perceptible. Bien que deux grandes cartes soient présentes, l’Afghanistan et l’Afrique, les zones sont relativement vides malgré la présence des bases ennemies. On est libre de ses déplacements, de son approche pour réussir les objectifs de mission, mais une fois fait on ne vas pas crapahuter dans les plaines qui s’offrent à nous, sans intérêt. Les missions annexes sont répétitives, mais tout de même prenantes et on les fait de toute façon pour le PIM. Produit Interieur Militaire, en gros votre argent, qui sert à améliorer votre base. La nouvelle Mother Base. Elle permet d’effectuer la R&D pour vos nouveaux équipements, soigner vos soldats que vous envoyez en mission de leur côté, vous fournit les informations de terrain et de météo en mission, bref, votre chez-vous.
Côté gameplay, le tout est dans la continuité de Ground Zeroes. Tout est facile à prendre en main, malgré les quantités d’options et de matériel utilisable sur le terrain. L’ajout des compagnons n’est pas mal pensé. D-Horse, votre cheval sert à se déplacer rapidement sans éveiller les soupçons, D-Dog permet de s’infiltrer facilement dans les bases ennemies, en marquant les ennemis avec son flair, D-Walker est un robot d’assaut customisable, et enfin Quiet est… Quiet. Une femme sniper complètement abusée qui rendra toutes les missions faciles tellement elle est puissante. Bien que j’aime ce personnage, je me suis limite senti coupable de l’emmener avec moi dans certaines missions, tellement cela flingue l’intérêt. Attention, elle reste tout de même vulnérable, elle n’est pas invincible. Mais j’ai trouvé son utilité ingame bien trop grande et on finit par trop se reposer sur elle.
Mission secondaire – Extraire un armurier ennemi – Capture PS4
Le FOX Engine fait ici des merveilles, encore mieux que sur Ground Zeroes. Bien qu’un peu de clipping se fasse sentir dans certaines zones un peu plates, le jeu est magnifique, avec des massifs et canyons saisissants de réalisme, des jungles verdoyantes et des villages crédibles. Le tout est visuellement cohérent et nous aide vraiment à nous immerger dans l’univers de Big Boss. Le travail sonore est tout autant saisissant, avec des doubleurs impliqués, et des bruitages de qualité. Sans oublier ses musiques toujours aussi sublimes, marque de fabrique de la série.
Pour conclure, MGSV TPP est un très bon jeu. Il n’est pas l’open world annoncé, d’autres comme The Witcher 3 font bien mieux à ce niveau. Mais il est incontestablement le meilleur jeu d’infiltration à ce jour, avec un degré de liberté jamais atteint. Son scénario est convenu (pour un MGS), mais efficace, avec de nombreuses références et réponses pour les autres épisodes de la saga. Mais sa fin laissera surement les joueurs découvrant la série sur un flot de questions sans réponses, ce qui est dommage, ou alors perçue comme twist scénaristique incongru. Je rassure les fans, bien qu’un peu soudaine, cette fin permet de lier correctement tous les épisodes, et les incohérences présentes alors dans les épisodes MSX.
Galerie d’images capturées sur PS4.
Long, un peu répétitif, mais fascinant et agréable à jouer, tel est le verdict sur ce nouvel épisode d’une des plus grandes séries du jeu vidéo, mais à réserver en priorité aux fans de la série. Les nouveaux arrivants peuvent se sentir perdus.
PS : Cette critique n’inclus pas Metal Gear Online.