Metal Gear Solid V – Ground Zeroes

Ce soir, on parle encore d’une de mes séries vidéo-ludiques préférées. Mais attention, car ça va être épineux. On va parler de Metal Gear Solid V : Ground Zeroes !

Sorti le 20 Mars 2014, cet épisode n’est pas encore complet ? « Quoi ! » vous exclamerez-vous, et un peu à juste titre. Laissez-moi vous expliquer. MGSV:GZ n’est pas complet sans Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. L’ambition de Hideo Kojima, concepteur de la série, et de son studio est tellement grande pour MGSV que le jeu et son prologue ont dû être séparés. Hé oui, ça bloque sur les finances…

Ground Zeroes est un peu la mission du Tanker de MGS2 ou la Mission vertueuse de MGS3, une grosse introduction / tutoriel, mais vendue séparément. Hérésie ! me suis-je exclamé la première fois, mais relativisons : les jeux commencent à couter cher à produire, et avec le nouveau moteur graphique créé pour l’occasion, il faut être rentable.

Par conséquent le jeu est très court, mais rappelons-le aussi vendu à un prix plus bas que la normale. Il faut bien en tenir compte pour le reste de la critique. Maintenant que cette mise au point est faite, attaquons le plat de résistance.

MGSV:GZ fais suite directe aux événements de Peace Walker, dans lequel Snake (Big Boss) créé une nation indépendante, MSF (Militaire Sans Frontière), sur la Mother Base, base navale indépendante. Le jeu commence sur un homme mystérieux et défiguré dans une prison, le Camp Omega, où l’on aperçoit Chico, jeune enfant soldat du précédent épisode, en cage et en piteux état. Snake a pour mission de le sortir de là et soutirer des informations aux soldats. Pendant ce temps, l’ONU s’apprête à inspecter la Mother Base et leur solution de dissuasion nucléaire.

Voilà pour le scénario assez convenu de ce prologue. Par contre, la première chose qui dégomme la rétine, c’est la scène d’introduction, intégralement en images rendues par le moteur. Et pourtant je suis encore sur l’ancienne génération de console (ici PS3). Le Fox Engine repousse de bien belle façon les limites de consoles et promet de sacrés effets pour Phantom Pain. On passe de la « cinématique » au jeu sans s’en rendre compte. Bref, ça laisse sur le cul. Graphiquement, c’est exceptionnel pour des consoles de huit ans d’âge.

Introduction de MGSV:GZ et première minute de jeu.

Au niveau du gameplay, on constate aussi de nettes améliorations. Depuis MGS4, le tout est devenu plus souple, moins « balais dans le fion ». On peut sauter pour se cacher dans un fourré, monter dans des véhicules en mouvement pour s’infiltrer, tenir des ennemis et tirer sur d’autres en même temps… Tout ceci se fait de façon naturelle et instinctive sans se tromper de bouton sur la manette. Un bien bel exploit, et tout le jeu se font sans recours à des gros QTE bien sales.

Le doublage de Snake change également, adieu David Hayter, que je regretterais pour ses voix sur tout les autres opus. Snake est maintenant  interprété par Kiefer Sutherland (oui c’est bien Jack Bauer). Un peu dérangeant au début, on s’y habitue et sa voix colle bien à Big Boss, plus vieux que lors de MGS 3. Les musiques sont très sympathiques et restent composées par Harry Gregson Williams, on est en terrain connu.

Petite addition du jeu très sympa, sa compatibilité avec les tablettes Android et Apple, avec une application dédiée. En jeu, un iDroid sert de carte et permet de marquer les ennemis pour les suivre. Cela est poussé à son paroxysme en connectant une tablette qui sert de iDroid réel, que vous pouvez avoir comme second écran devant vous. C’est une vraie carte interactive qui permet de planifier vos déplacements, suivre les rondes des ennemis et plus encore. Un mini-jeu est aussi inclus avec la gestion de la Mother Base, un peu comme dans Peace Walker. L’application est un plus qui devient indispensable si l’on a une tablette.

Malgré tout, le seul défaut du jeu, et pas le moindre, reste sa durée de vie. Bien que cela reste un prologue, vendu à moitié prix par rapport à un jeu normal, le générique m’a sauté au visage quand je commençais vraiment à m’impliquer dans l’histoire et que je sentais les enjeux arriver. Rageant sur le coup, frustrant, désespérant, je sais que cela promet aussi un travail soigné pour The Phantom Pain. Il ne s’agit après tout que de l’introduction et cela renforce mon envie de jouer à la version finale.

Comme lot de consolation, une série de missions annexes est disponible pour prolonger l’expérience. Bien qu’assez anecdotiques, deux sont à retenir : Déjà Vu (avec Solid Snake de MGS1) et Jamais Vu (avec Raiden de MGR). Auparavant exclusives soit à Microsoft sois à Sony, le dernier patch les rend accessibles à tous les joueurs quel que soit la console.

Au final, un peu cher pour ce que propose le jeu. D’autant qu’il sera surement proposé avec Phantom Pain en pack. Mais d’un point de vue gameplay, je dois bien avouer que c’est le Metal Gear le plus satisfaisant à contrôler, instinctif à prendre en main.

Pour les fans, foncez si ce n’est déjà fait. Pour les autres, attendez un pack avec Phantom Pain.

Author: keitaro

Joueur de jeux vidéos en tout genre, et sur toute plateforme, fan d'animé, et de manga, j'essaie de partager mes découvertes et coups de coeur sur BakaGamer. Toujours en retard sur les sorties du moment, évidement.

One thought on “Metal Gear Solid V – Ground Zeroes

  1. Salut,
    Merci pour l’article et la vidéo. Le graphisme présenté est à couper le souffle.
    A+

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