Le samedi, c’est retrogaming – Final Fantasy
Bonsoir amis gamers ! Cela fait bien longtemps que je n’ai pas parlé de jeu rétro, je vais réparer cela dès maintenant. Je viens juste de finir un classique du RPG, et il est temps d’en parler en profondeur, avec ses bons côtés et ses très mauvais. Je parle de Final Fantasy.
Sorti pour la première fois au Japon en 1987 sur la NES, il a été réédité de nombreuses fois, que ce soit sur PlayStation, Gameboy Advance, PSP et autres supports mobiles. Je me suis donc intéressé à la version PSP pour cet article.
Pourquoi la version PSP ? Plusieurs raisons. Premièrement, c’est un remake, comme la version GBA. Entre le remake et l’original, il y a un monde. La version NES avec ses fonds noirs de nos jours vous ferait vomir votre âme à moins d’être ultra nostalgique ou de l’avoir eu étant gamin. Deuxièmement ? La résolution de l’écran, supérieure à toutes les autres versions. Autant mettre l’écran de la PSP à profit, celui de la GBA étant bien plus petit. Certes la version PSP à ses défauts, comme l’absence de traduction française, présente sur la portable de Nintendo.
Final Fantasy vous propose d’incarner un groupe de quatre héros, les héros de lumière. À vous de le constituer, nommer vos personnages, choisir leurs classes entre chevalier, voleur, mage noir ou blanc, moine… Un choix bienvenu qui permet de varier le gameplay entre vos différentes parties.
Quatre cristaux qui contrôlent les pouvoirs élémentaux se sont éteints, et provoquent diverses catastrophes dans le monde. La terre s’assèche, les mers sont incontrôlables, les volcans grondent… Les quatre héros devront restaurer la lumière de ces cristaux afin de sauver le monde. C’est classique, efficace, bien que simpliste, mais ça marche.
Les graphismes de la version NES vous feront saigner les yeux, mais les remakes rattrapent le tout de bien belle manière avec un look 16bits assez proche de ce que sait faire une Super Nes. Les musiques réorchestrées pour les remakes sont très bonnes, bien que les musiques d’origine conservent un charme indéniable pour les amateurs de chiptune.
Mais sous cette ambiance bon enfant se cache un monstre. Car Final Fantasy est loin d’être simple, et même en le prenant en compte son époque de sortie, certaines choses sont difficilement pardonnables.
En ce qui concerne la progression, le leveling est plutôt bien équilibré. Les différents continents ont des monstres dont le niveau suit votre progression, et vous bloqueront lorsque vous prenez le mauvais chemin. Quand on croise des bestioles avec plus de vingt niveaux que votre groupe, demi-tour !
Le véritable problème se situe au niveau de la progression du scénario. Le manque d’information lors de votre quête est flagrant et surtout pénalisant. À de trop nombreux moments, je me suis dit : « Je dois aller où ? ». Je sais que c’est le défaut de bien des vieux jeu, et que nous sommes habitués à être pris par la main avec les jeux récents. Mais là, c’est ingérable. Comment devais-je savoir qu’il me faut un aérolithe trouvé précédemment pour ensuite aller dans un désert insignifiant de l’autre côté du monde pour l’utiliser et obtenir l’airship ? Grâce à une solution en ligne. Rien dans le jeu ne l’indique. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais cela à de quoi mettre sur les nerfs.
Sans compter d’autres problèmes de game design. Le dernier donjon est une horreur cosmique, on y recroise les quatre boss qui avaient corrompu les cristaux, en bien plus puissant, voire ingérable, pour finir sur le boss de fin carrément cheaté, capable de tuer deux personnes de votre groupe en une attaque. La croissance de difficulté du jeu est très mal équilibrée, partant exponentiellement vers le massacre une fois passé les trois quarts du jeu.
Je passerais sous silence les ajouts comme les donjons bonus venant de la GBA, véritable purge tellement leur difficulté est à se taper la tête contre mes murs.
Bien que le jeu ait ces défauts, il n’en reste pas moins bon, juste frustrant si l’on n’a pas une solution à portée de main. Je vous le recommande donc si par curiosité vous voulez le faire, et surtout avec un bon guide en ligne. La durée de vie est bonne avec une vingtaine d’heures. Courage pour ceux qui tenteront l’aventure ! 😉