Des portails partout ! – Portal 2
La semaine dernière, j’écrivais un article concernant la communication en carton autour de Portal 2 faite par Valve. Bien que ce soit un semi échec d’un point de vue marketing et image, il est temps de dire ce que je pense de Portal 2 en lui même.
Chez Valve, le marketing n’est pas leur fort, mais quand il s’agit de créer des jeux, on se retrouve toujours face à de la qualité. Portal 2 ne déroge pas à la règle et permet d’étoffer l’univers posé par le premier volet, et de bien belle façon.
Pour remettre le tout dans son contexte, rappelons les événements. A la fin de Portal, vous affrontez GLADoS, l’intelligence artificielle du centre Aperture Science, qui cherche à vous tuer. Après un combat acharné, chargé de neurotoxines et de missiles, GLADoS est détruite, et la toiture du centre vole en éclat, vous projetant à l’extérieur. Puis, suite à une mise à jour après l’annonce de Portal 2, cette fin fût agrémentée : vous êtes inertes au sol, et ramassé par un robot (à priori) qui vous emmené on ne sais où…
Portal 2 commence quand à lui dans une chambre, où vous êtes réveillé par une voix enregistrée, qui va vous dicter des exercices simples. Après quelques secondes, on comprend très vite que l’on est encore dans le centre, et même que l’on est conservé dans des chambres cryogéniques aménagées. Vous serez réveillé tout les cinquante jours afin de faire des exercices, pour vous maintenir en vie… Cinquante jours, ou presque… A votre second réveil, vous êtes dans la même chambre, mais décrépie par le temps. la voie enregistrée vous annonce que vous avez été en sommeil plus de 10 000 jours, mais un bug empêche de savoir le temps exact, le centre tombe en ruine, et vous êtes accosté par Wheatley, un orbe qui ressemble fortement au coeur de moralité de GLADoS… Peu rassurant, et très bien réussi, ce passage vous sert de tutorial et vous replace dans un Aperture Science bien différent de celui que l’on a laissé. Avec GLADoS qui va reprendre le contrôle…
Je n’en dirais pas plus sur le scénario, pour éviter de me faire agresser pas des gens n’ayant pas fini le jeu, mais sachez que Valve a fait un effort considérable sur ce point, avec de nombreux retournement de situation. Les quelques personnages, dont Wheatley, sont biens mis en valeur et on s’y attache autant qu’à GLADoS, notre némésis. La durée de vie de l’ensemble est très correcte, huit à dix heures environs, le tout parsemé de salles de tests, mais aussi de passages remplis de révélations diverses sur Aperture Science, GLADoS ou Cave Johnson, le créateur de cette entreprise… Portal 2 n’est pas avare sur ce point, contrairement à son volet original.
On a également le droit à un mode coopératif, permettant à deux joueurs d’incarner des robots, Atlas et P-Body, qui franchirons des salles de test sous les caméras de GLADoS. Le tout est très bien pensé,et vous fera frire les neurones. Si certaines salles en solo sont compliqués avec un seul Portal Gun, imaginez en coopération, avec deux Portal Gun, et des passages ou la synchronisation avec votre partenaire est primordiale. Le tout pour une durée de vie de quatre à six heures. Si vous avez un ami qui a aussi le jeu, ce mode vous laissera une très bonne impression. Vous aurez également la possibilité de pointer des endroits dans les salles de test pour les montrer votre partenaire, ou lancer des comptes à rebours pour se synchroniser sur des actions. Et une fois un niveau fini, rien de tel qu’on bon high-five pour fêter ça : vos robots sont capables de bien des mouvements !
Côté gameplay et graphismes, on est en terrain connu. Comme d’habitude chez Valve, le Source Engine est utilisé. Bien qu’il commence à dater, il s’agit de sa version 2007, utilisée sur la Orange Box, avec quelques améliorations récentes. Bien que le jeu ne soit pas à niveau d’un Crysis, il reste fin, avec des textures propres, et une animation sans faille. L’ajout d’un moteur physique pour les liquides est également impressionnant, mais gourmand en ressources. Il est utilisé pour des nouveaux éléments de gameplay, les gels : le gel bleu vous fais rebondir, et le gel orange accélerer. il y en a un troisième, mais je ne dirais rien ! 😉 D’autres éléments, comme les ponts de lumière et les tunnels flottants permettent de créer de nouveaux défis très bien pensés ! Un véritable travail de titan à été accompli sur les énigmes de cet opus, autant en solo qu’en coop !
Enfin, le son à été mis bien plus en avant que dans le premier Portal. Des musiques se front entendre bien plus souvent et sont extrêmement bien réussies. Elles ne sont pas envahissantes, mais soulignent l’action pour lui donner un côté plus impressionnant. Les bruitages sont également bons, surtout ceux d’Atlas et P-Body, les deux robots. Enfin les doublages sont excellents, que ce soit en anglais ou en français (mais j’ai ma préférence pour la version originale). L’humour noir des différents protagoniste est particulièrement efficace car les doubleurs se sont réellement investis, et cela s’entend ! Mention spéciale pour la musique du générique de fin, par Johnathan Coulton, qui a déjà crée Still Alive. Bien qu’elle ne soit pas aussi bonne, elle reste tout aussi sympathique.
Au final, Portal 2 est surement un des meilleurs jeu que j’ai rencontré. Des niveaux travaillés, un scénario bien pensée, des personnages attachant, des easter eggs surprenants, une fin d’exception, son seul défaut reste sa rejouabilité faible. En effet, une fois les énigmes résolues, le jeu en perd en durée de vie (et perd un point sur la note). Malgré cela, il est LE jeu du moment ! Il ne reste plus qu’à attendre l’éditeur de niveaux, quand Valve sera décidé !