Amnesia : The Dark Descent – L’horreur à son paroxysme

J’avance à la lueur de ma lampe à huile, dans ce couloir sombre. Je ne suis pas rassuré, des bruits se font entendre au loin. Des bruits de pas…  Il y a quelqu’un. Mon souffle s’emballe, ma vision se trouble, j’ai peur de ce que je vais rencontrer. Il m’a vu ! Je m’enfuis ! Je tourne à gauche puis à droite ! Dans la pièce, une armoire ! Je m’y cache… Il approche. Il est là… J’entends son souffle derrière la porte… Aidez moi…

Salut les geeks ! Aujourd’hui, on va parler d’un jeu qui fais peur, un survival horror dans le vrai sens du terme : Amnesia : The Dark Descent !Pour commencer, je jeu a été créé par Frictional Games, un petit studio né de trois étudiants suédois. Leur premier projet fut une démo technique d’un jeu 3D d’horreur, pour leurs études, qui lors de sa distribution sur le net fût accueillie avec passion. Le studio fût alors lancé, et sorti trois jeux appelés Penumbra Overture, Penumbra Black Plague, et Penumbra Requiem. Ces jeux son des survival horror à la première personne, truffés d’énigmes en tout genre, et se déroulant dans des endroits sombres… Les jeux ont fais un carton, et en Septembre 2010, Frictional sort son nouveau jeu, basé sur un moteur amélioré, Amnesia : The Dark Descent.

Dans Amnesia, le joueur contrôle Daniel, qui a effacé sa propre mémoire car ayant peur de se rappeler d’évènements récents. Il se réveille dans un château, ne se ra pellant que de son prénom. En retrouvant des notes laissées par lui même, il en apprend plus sur ce qu’il se passe ici. Mais de nombreux pièges existent dans ce vieux château, ainsi que d’effrayantes créatures. Je n’en révèlerais pas plus sur l’histoire.

Côté gameplay, Amnesia est un jeu à la première personne. Se déplacer est facile, et le moteur de jeu permet bien des folies, comme pouvoir bouger la quasi totalité des objets que vous croiserez.

Ce qui fais que Amnesia est un jeu prenant est son ambiance singulière. Ici, pas d’action à la Resident Evil ou autre jeux de pseudo-horreur actuels. Vous êtes seul, faible, et n’avez pas d’arme. Lorsque vous croiserez des monstres ou apparitions, votre seul chance de survie repose sur votre rapidité à fuir et à vous cacher, ou à les éviter. Le tout avec un personnage qui réagit aussi à ces conditions : son pouls s’emballe, sa respiration s’accélère et se fait bruyante, la vue se trouble et provoque des distordions… Le tout dans des lieux glauques et assez sordides. Les bruitages sont très bons, que ce soit les cris des divers spectres, les objets que vous trainez à terre et le reste. Les musiques sont très bonnes et s’adaptent à merveille à l’action. Elles tour à tour calmes ou frénétiques, c’est du grand art. Seul point noir du jeu, des textures parfois un peu pixelisées, mais rien de grave.

Mais là ou le jeu innove, c’est qu’il faudra aussi bien surveiller votre santé physique que votre santé mentale. Restez à la lumière et tout va bien, mais les monstres peuvent éventuellement vous voir. Cachez vous dans le noir, et ils ne vous verrons pas, mais votre santé mentale va se dégrader peur à peu, pour sombrer dans la folie et vous faire ramper à terre cloué par la terreur, en voyant des choses qui ne sont pas là.

Amnesia joue principalement sur la peur psychologique. Bien que vous ne verrez pas les ennemis, vous les entendrez régulièrement, et votre imagination fera le reste : la peur de l’inconnu, de l’invisible s’installe… Et cela fais bien plus peur que de voir ce qui vous traque…

D’autres passages sont vraiment flippant, comme celui avec un monstre invisible dans un tunnel inondé. Il vous suit et vous attaque dès que vous avez un pied dans l’eau. Le seul moyen de le distraire est de lui jeter des morceaux de cadavre trouvés ça et là, et avancer pendant qu’il le mange… Puis il les ignorera et ne s’intéressera qu’à vous, vous avez sûrement meilleur goût… Sordide à souhait.

Le rythme du jeu est généralement lent, de par votre peur d’avancer, et l’exploration minutieuse pour trouver les objets. Mais certains passages s’emballent carrément lorsque vous essayez de fuir : il faut réfléchir vite et bien, pour trouver une cachette !

Il m’est arrivé à certains passages de sursauter violemment tellement j’ai été surpris. La peur voulue par Frictional Games est bel et bien là, c’est un succès. La durée de vie a été annoncée à huit heures (pour les plus braves je pense), ce qui est plus que correct quand ont le compare à certains blockbusters comme Modern Warfare 2, trois fois plus cher pour seulement cinq heures de jeu.

Enfin, petite cerise sur le gâteau, si vous achetez le jeu directement sur le site des développeurs, vous obtenez une clé Steam, pour activer le jeu pour PC et MAC, mais aussi une version téléchargeable en dehors de Steam, compatible Windows, Linux et OSX ! On ne s’en plaindra pas. Pour un jeu à 15 euros, vous ne serrez pas déçu. A jouer la nuit, dans le noir total. Si vous osez y jouer bien entendu… 😛