Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui je vais bousculer mes habitudes et vous parler d’un film d’animation français, oui je sais que je parle souvent de films nippons, mais croyez-moi ce film est une merveille et il mérite un article, car je suis absolument fan du travail d’un génie du dessin animé hexagonal : J’ai nommé monsieur Paul Grimault . Le Roi et l’Oiseau est donc un dessin animé français créé par Paul Grimault, avec des textes de Jacques Prévert, d’après La Bergère et le Ramoneur de Hans Christian Andersen, et sorti au cinéma le 19 mars 1980.

L’histoire est celle du roi Charles V + III = VIII + VIII = XVI (lire « Charles Cinq et Trois font Huit et Huit font Seize ») qui règne en despote sur le royaume de Takicardie (ah oui, j’oubliai, ce film est bourré de jeux de mots que nous devons à Jacques Prévert qui était l’un des amis du réalisateur). Toute la ville est remplie de mauvaises sculptures à sa gloire, et il élimine arbitrairement tous ceux qui le contrarient grâce à un système de chausse-trappes dissimulé dans le plancher du palais. Le nouveau peintre du roi l’apprend à ses dépens après avoir eu l’audace de peindre le roi tel qu’il est, c’est-à-dire avec des yeux qui louchent et il faut bien le dire avec une tête d’abruti. Après avoir traité les affaires courantes, le roi se rend dans ses appartements secrets, dans la plus haute tourelle du palais en faisant un détour par ces différentes prisons par exemple « la prison d’hiver » ou celle « d’été et de printemps ». Là, il admire comme chaque soir un tableau représentant une belle bergère, et regarde avec mépris le petit ramoneur qui lui fait face. Revenant au tableau du nouveau peintre, il en corrige lui-même le regard, puis, faute de supporter de se voir tel qu’il est dans un miroir, brise un miroir en mille morceaux et tente d’attraper un oiseau parleur à la fenêtre qui se moque de son physique.

La nuit venue, les personnages des tableaux et des sculptures des appartements prennent vie. La bergère et le ramoneur s’aiment et parlent de s’enfuir. La statue d’un cavalier antique s’y oppose, car il est connu que les bergères épousent les rois. Le tableau du roi s’anime à son tour et offre d’épouser la bergère, approuvé en cela par le cavalier, mais la bergère refuse et entreprend de s’enfuir de la chambre avec le ramoneur. Le trouble qui s’ensuit réveille le vrai roi, qui se trouve face à son double peint. Le double se débarrasse du vrai roi, puis lance sa police secrète à la poursuite des deux amoureux. Il veut capturer le « petit ramoneur de rien du tout » et épouser la belle bergère. De leur côté, les deux amoureux découvrent le monde. Le ramoneur sauve un des oisillons de l’Oiseau qui s’était fait prendre au piège dans une cage. Grâce à l’aide de l’Oiseau qui a l’habitude de narguer le roi, les deux amants parviennent à fuir la police ; mais leur entreprise est mise à mal par les multiples pièges des agents du roi. Séparés de l’oiseau, la bergère et le ramoneur se perdent dans la ville basse, où ils éveillent la pitié et l’admiration des pauvres qui n’ont jamais vu la lumière du jour et ignorent à quoi ressemble un oiseau. Mais je crois que je vais m’arrêter la pour l’histoire, car je n’est pas envie de vous gâcher la fin ! Je peux juste vous inciter à regarder ce chef d’œuvre que Grimault a mis plus de trente ans à concevoir seul, aucun studio n’ayant voulu le suivre dans son projet. Décision imbécile, car ce film a été primé de nombreuses fois à sa sortie. Il faut également préciser les choses, ce film est loin d’être un simple dessin animé pour enfant, car il permet de s’interroger sur le monde qui nous entoure et de faire des parallèles avec les pays sous dictature. Le film permet donc de nous faire réfléchir et de nous ouvrir l’esprit aux grands problèmes du monde, toujours d’actualité aujourd’hui malheureusement.

En conclusion, je vous invite donc de voir ce film qui est l’un des piliers de l’animation Française et dieu sait qu’ils sont peu nombreux . Je vous laisse donc avec la BO du film qui est tout simplement sublime.

Author: bubu

Passionné d'anime et de bon cinéma (donc pas français), bonjour !! Préparez-vous a rire, pleurer ou même les deux à la fois. Comme le dit la devise d'un célèbre journal satirique, "La liberté d'expression ne s'use que si on ne s'en sert pas".