Le Tombeau des Lucioles de Isao Takahata

Le Tombeau des Lucioles ou Hotaru no Haka en japonnais dans le texte est un film d’animation de Isao Takahata, le papa de « Horus prince du soleil » et de « Goshu le violoncelliste »  du studio Ghibli, sorti en 1988. Hé oui vous avez bien lu il s’agit du studio de Hayao Miyazaki qui est déjà en soi une preuve de qualité. Il est adapté de « La tombe des lucioles », nouvelle semi-autobiographique écrite en 1967 par Akiyuki Nosaka qui est un auteur très connu au Japon . Ce film loin d’être une simple histoire triste qui fait pleurer à la fin, est connu au japon comme l’un des épisodes historiques jamais abordés dans un film d’animation jusque là : la souffrance du peuple Japonais durant la fin de la seconde guerre mondiale avec les bombardements et l’utilisation de l’arme nucléaire par les Américains sur les villes de Hiroshima et Nagasaki.

En effet, le film commence par la phrase la plus triste que j’ai jamais entendue dans un film,  » La nuit du 21 septembre 1945, je suis mort », ce qui annonce une bonne tranche de rigolade pour la suite ! Le film raconte l’histoire d’un frère du nom de Seita âgé de 14 ans et de sa petite sœur Setsuko de 4 ans ayant fui les bombardements de la ville de Kobe durant l’été 1945. Le père des enfants étant quant à lui un officier de la marine de guerre impériale parti combattre dans le pacifique et leur mère tuée dans un bombardement. Ces deux personnages très attachants finissent par se réfugier chez une tante éloignée, mais la cohabitation est de plus en plus difficile au fur et à mesure que le temps passe et Seita décide finalement de s’installer avec sa petite sœur dans un abri désaffecté, qui est illuminé la nuit pas des milliers de petites lucioles. Malheureusement pour eux, la nourriture vient vite à manquer et ils sont obligés de voler pour survivre. Mais je ne vais pas vous dire la fin, qui est à sortir les mouchoirs ! Je peu juste vous dire que dès le début du film, vous commencerez à avoir les glandes lacrymales qui vous chatouillent avant de laisser place aux rivières de larmes.

Le film s’attarde aussi longuement sur les conditions des civils japonais durant la guerre : le rationnement alimentaire avec le manque de riz, le manque d’eau et d’électricité, les alertes avec les abris, le vol des maisons durant les bombardements et les scènes de pillages. Le style graphique s’inspire quant à lui des graphismes de « Horus prince du soleil » tout en étant plus abouti au niveau des expressions du visage qui rajoute une certaine poésie à l’ensemble tout en rendant les personnages plus humains pour ainsi mieux faire passer les émotions. On peut noter également l’utilisation d’un dégradé de gris pour les scènes de flash-back ce qui contraste avec les couleurs utilisées pour les scènes ayant lieu dans le présent des personnages.

Pour terminer, on peut souligner que ce film est encore aujourd’hui utilisé pour les cours d’histoire au Japon, pour expliquer et montrer la situation des civils durant la Seconde Guerre mondiale.

Ce film est donc indispensable pour compléter votre DVDthèque et je vous laisse découvrir la bande-annonce.

Author: bubu

Passionné d'anime et de bon cinéma (donc pas français), bonjour !! Préparez-vous a rire, pleurer ou même les deux à la fois. Comme le dit la devise d'un célèbre journal satirique, "La liberté d'expression ne s'use que si on ne s'en sert pas".

4 thoughts on “Le Tombeau des Lucioles de Isao Takahata

  1. Ce film-là est tout simplement sublime ! Je me rappelle à quel point j’ai été marqué par cette histoire et je ne pouvais m’empêcher de pleurer…

  2. Je l’ai regardé suite aux conseils de ma soeur, je l’ai regretté.
    Je suis déjà pas fan de Miyazaki à la base, mais celui-là m’a carrément retourner les tripes –« 

  3. Justement, ce n’est pas un Miyazaki, mais un film de Isao Takahata, un autre animateur du studio Ghibli. Ils n’ont pas vraiment le même style dans leurs histoires.

    C’est sûr ce film retourne les tripes, et il ne peut pas plaire à tout le monde.

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