Le château dans le ciel de Hayao Miyazaki
Le château dans le ciel ou « Tenku no shiro Rapyuta » en japonais ou bien encore « Laputa » pour les fans est le troisième film de Miyazaki en temps que réalisateur, sorti dans les salles nipponnes en 1986 juste après Nausicaä de la vallée du vent (1984) et peu de temps avant Mon Voisin Totoro (1988). Ce film est une étape importante dans la carrière du réalisateur, car il représente l’un de ses plus grands succès au cinéma, mais aussi vis à vis de la critique. C’est aussi avec ce projet que le talent d’un des plus grands compositeurs vivants du moins à mes yeux est révélé au grand public, j’ai nommé le compositeur Joe Hisaishi à qui l’on doit également la musique de Nausicaä.
Le film se déroule dans un monde poste moderne ou l’industrialisation et l’exploitation des matières premières comme le charbon est à son apogée.Il est ainsi facile de faire le rapprochement entre ce monde et l’Angleterre du XIXe siècle, mais la comparaison s’arrête là. En effet, même si les problématiques économiques et sociales sont respectées, le fantastique prend vite le dessus sur la réalité, avec l’existence de super machines, par exemple les géants d’argile qui gardent le château, ou la forteresse volante de l’armée sortis tout droit de l’imagination de l’auteur. Cependant, le monde qui y est décrit permet au spectateur de se raccrocher à des bribes de notre propre Histoire, permettant ainsi de rendre le voyage plus agréable et crédible aux yeux des hommes modernes que nous sommes, du moins pour certains.
L’histoire commence à bord d’un ballon dirigeable de l’armée, ou une petite fille, Sheeta, est retenu prisonnière par une bande de militaires commandés par un méchant monsieur aux lunettes noires, il doit être très méchant, car il porte des lunettes noires même à l’intérieur et c’est bien connu un méchant dissimule toujours ses yeux et son degré de méchanceté est proportionnel au degré de teinte de ses lunettes ! Puis, contre toutes attentes, un groupe de pirates des airs attaquent le dirigeable, et la petite fille finit part tomber de l’appareil et atterrit sans une égratignure au fond d’un puis de mine où elle est récupérée par un jeune garçon du nom de Pazu. Par la suite, les deux personnages partent à la recherche d’un fabuleux château volant avec l’aide d’une bande de pirates des airs, mais je ne vous dis pas la fin pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu . Cependant, sachez seulement que dans tous les films de ce réalisateur, les héros, car comme dirait maître Yoda « toujours part deux ils vont », survivent à la fin de leurs aventures, car Miyazaki adore les « Happy Ends ».
Avec ce film, l’artiste pose les jalons du message de son œuvre futur, c’est-à-dire le respect de la nature, les méfaits de l’empreinte de l’homme sur notre planète et notre course folle vers le progrès. C’est pour ainsi dire la genèse des idées développées dans Princesse Mononoké, qui constitue son œuvre la plus connue et la plus aboutie. Parallèlement à cela, l’auteur montre au spectateur son amour inconditionnel à l’aviation et aux machines volantes, qui vont l’inspirer tout au long de sa carrière. Enfin, on peut évoquer le style graphique du film qui malgré ses 27 ans n’a pas pris une ride et qui se regarde toujours avec autant de plaisir .
En conclusion, courrez acheter ce film en DVD ou Blu-ray, car il constitue l’un des piliers de l’animation japonaise, que tout Otaku doit posséder dans sa DVDthèque et n’oubliez surtout pas la BO du film qui est vraiment à tomber à la renverse ! Le seul bémol que l’on pourrait donner, c’est l’arrivée plus que tardive du film en France, car il est sorti au cinéma en 2003 soit plus de 17 ans après la sortie japonaise, ce qui en fait la période d’adaptation la plus longue de l’Histoire pour un film d’animation. Néanmoins il faut reconnaitre que toutes les adaptations françaises des films de Miyazaki sont d’excellente qualité puisqu’il n’utilise pas de doubleur sorti spécialement de prison pour l’occasion, comme cela se fait habituellement.
En bonus, car je suis très gentil, voici le thème musical du film pour mon plaisir et surtout le vôtre !
Bravo pour ton premier article ! Et merci pour m’avoir fais réécouter cette magnifique musique !
Super article. Laputa est mon 2eme miyazaki préféré car j’ai un très gros faible pour nausicaa. D’ailleurs le blue Ray est un pur bonheur. Carry on the good work bubu.
Laputa est mon Miyazaki preferée <3
Il y a un autre film d’animation japonais que j’ai beaucoup aimé : A Tree of Palme. Il n’est pas aussi bien que les films de Miyazaki, mais je suis sûr qu’il te plaira ;).