Catherine ou Katherine ? – Mon coeur balance
Atlus est un développeur et éditeur capable de nous sortir quelques perles comme Trauma Center ou Etryan Odissey, ainsi que les Persona. Mais cette fois-ci, ils se sont surpassés en annonçant un véritable OVNI vidéoludique en 2010 : Catherine, sorti chez nous en février 2012.
Le jeu nous fait rentrer dans la vie de Vincent Brooks. Développeur informatique, en pleine crise de la trentaine, indécis dans ses décisions de couple avec sa fiancée Katherine, et surtout pas très futé. Il retrouve des amis tous les soirs dans un bar nommé le Stray Sheep (mouton égaré) afin de boire et oublier ses quelques déboires. On peut aussi parler avec les autres clients de leurs problèmes au quotidien et les aider. Mais un soir, il y fera la rencontre de Catherine, tout l’opposé de Katherine. Catherine est frivole, possessive et volage, alors que Katherine est posée, réfléchie et limite calculatrice.
Trailer scénaristique.
N’allez pas croire que ce jeu est un vulgaire dating-sim, loin de là ! Il s’agit en fait d’un puzzle game ! En effet, Vincent fait d’étranges rêves chaque nuit depuis sa nouvelle rencontre, où il escalade une tour de cube pour échapper à la mort. Mais il réalise peu à peu que d’autres personnes font ce rêve, ou plutôt cauchemar, et ne s’en sortent pas : elles sont retrouvées mortes desséchées au petit matin…
Vidéo de gameplay.
L’escalade des tours, parlons-en. Chaque soir, de nouvelles épreuves se présentent. Vincent est alors en caleçon, avec des cornes de bélier sur la tête et un oreiller, et escalade cette tour de cube avec d’autres montons et béliers. Non, je n’ai pas pris de substance illégale, je le jure. Chaque cube de cette tour peut être poussé ou tiré, et certains ont des effets spéciaux, comme un trampoline ou le déclenchement d’une bombe. La tour s’effondre par le bas, et vous DEVEZ progresser, sous peine de mourir.
Certains niveaux peuvent être vus comme un combat de boss, avec un ennemi imposant représentant les peurs les plus profondes de la vie de couple de Vincent. Il faut monter, esquiver le boss et ne pas chuter. La difficulté est élevée, mais bien dosée tout de même. Entre chaque niveau, des questions vous sont posées par une voix mystérieuse. Assez dérangeantes, ces questions influencent votre partie et la fin obtenue. Vous aurez même la possibilité de voir les réponses des autres joueurs en ligne sous forme d’un vote. Le résultat est parfois surprenant ! La rejouabilité de Catherine est assez élevée, avec au total huit fins à débloquer, un mode coop et compétitif à deux joueurs, et des challenges à n’en plus finir. Un très bon point.
À noter, le jeu à look très manga, mais réaliste. De plus, les cinématiques sont réalisées par le studio 4°C, à qui l’on doit entre autres les films « Memories », « Steamboy », ou aussi un des passages de la compilation « Animatrix » (Kid’s Story). Les doublages japonais ne sont malheureusement pas disponibles en Europe, mais le travail fourni sur les voix anglaises est impressionnant, d’une qualité que j’ai rarement entendu. Le tout est évidemment sous-titré en français.
Autre point fort du jeu, les musiques de Shoji Meguro. Un véritable régal pour les oreilles. Autant sur ses musiques originales lors des cinématiques, que ses reprises de musiques classiques lors des épreuves : Beethoven, Bach, ou Chopin. Le tout est bien repris avec plus d’entrain et colle au rythme du puzzle game. Un grand moment audio.
Pour conclure, Catherine est un jeu atypique, presque surréaliste. Son scénario est unique et ne plaira clairement pas à tout le monde, de même pour ses puzzle souvent frustrants. Mais il a ce petit quelque chose de dérangé et génial qui en fait un très bon jeu. Je vous le recommande chaudement, c’est un de mes coups de coeur. 😉
Disponible sur PS3 et Xbox 360.
Encore en cours, j’en suis a la 4eme nuit.
Jeux bien surprenant et quasi introuvable dans les boutique IRL classique. Perso j’ai du aller a république dans le paradis du joueurs pour retrouver cette perle.
Attention, le lvl du jeu est sévère. Si vous choisissez le easy mode sachez qu’il est déja bien hard, je vous parle donc pas des autres modes.
Bref bien sympa et a ne pas rater, surtout poiur les 30enaire.
Effectivement il est assez difficile à trouver à part sur Internet. J’ai eu la chance de l’avoir dans un magasin GAME peu de temps avant leur fermeture.
Et oui la difficulté est vraiment élevée. J’ai hurlé de nombreuses fois sur la fin du jeu, et j’étais en normal. Mais très gratifiant de passer ces épreuves. 🙂