Guild Wars 2 – Un MMORPG rafaichissant
Le monde des MMORPG est impitoyable depuis la sortie de World of Warcraft. Beaucoup ne trouvent pas le succès et finissent par disparaitre du devant de la scène. D’autres, comme Guild Wars, sorti en 2005, s’en sortent sans pour autant faire payer les joueurs avec un abonnement. Sept ans après, Guild Wars 2, sa suite, est là ! Il est temps de savoir s’il faut succomber…
Petit rappel concernant le monde de Guild Wars. Le premier volet se déroule en Tyrie, avec principalement un conflit qui oppose les humains aux charrs, sort de tigres humanoïdes. Guild Wars 2 se passe 250 ans plus tard, les humains ont été vaincus, mais une cohabitation plus ou moins stable existe entre les cinq races de la Tyrie: les humains, les charrs, les sylvari, les norns, et les asura. Chaque race a une culture et des traits caractéristiques. Ainsi les asura, bien que petits, sont très doués avec les technologies, golem, téléportation. Les norns quant à eu seront axés sur la chasse et l’honneur, ou les sylvari, sur la nature et l’écologie.
En tout, huit classes sont disponibles. Les ingénieurs, avec armes à feu, tourelles, et élixirs. Les élémentalistes, capables de contrôler les éléments comme la foudre et le feu. Le nécromant, utilisant magie noire et golems de chair. Le voleur, furtif et capable de tuer rapidement. Le guerrier, dangereux à l’épée et autre arme de corps à corps. Le gardien, capable de supporter une équipe entière et de tanker une éternité. Le rôdeur, chasseur aguerri utilisant des familiers et des pièges. Et enfin l’envoûteur, maître des illusions. Les classes sont plutôt bien équilibrées entre elles, et aucune d’elle n’est plus indispensable que l’autre. Il n’y a pas vraiment de combinaison de groupe à privilégier pour des instances, car chacun est capable d’adapter son style de jeu, dans une certaine mesure.
Les combats sont très dynamiques, grâce aux kits et changements d’armes possibles, mais aussi familiers. Les esquives ne sont pas juste une statistique, mais sont actives : vous pouvez esquiver manuellement une attaque avec le bon timing, ce qui ira vider peu à peu une barre d’endurance. Les combats sont un vrai plaisir et ne ressemblent pas juste à un calcul de valeurs, vous influez vraiment sur leur finalité. Autre aspect, les combats sous l’eau, avec des environnements très détaillés, et l’utilisation de respirateurs aquatiques. Vos compétences changent également et s’adaptent à ce milieu différent.
La première étape dans Guild Wars 2 est de créer votre personnage. L’éditeur est très complet, et s’approche beaucoup de celui des Sims 3 (oui). Possibilité de changer les formes de visage, l’espacement des yeux, épaisseur des sourcils, et la liste est non exhaustive. Il sera aussi nécessaire de choisir le passé de votre avatar, ses allégeances son style de vie, ce qui aura une influence sur sa quête personnelle. Cette quête vous sera propre (et on peut se faire aider par des amis), et s’étendra facilement sur les 35 premiers niveaux, avant de converger vers une quête plus générale, mais bien plus importante.
Petit point appréciable, les dialogues de quête personnelle sont mis en scène. Doublages, fond pour poser l’ambiance, et personnages en gros plan qui se parlent. J’apprécie énormément au lieu de lire des pavés de texte minuscules qui s’enchaînent.
Mais Guild Wars 2 est avant tout un MMORPG, et le but est de jouer ensemble ! Il est facile de composer un groupe, et la progression est bien encadrée. Ainsi, si vous rejoignez un ami dans une zone de bas niveau pour l’aider, votre niveau sera réduit. Impossible de dézinguer tous les ennemis d’une zone pour rusher, le contenu reste toujours équilibré et propose un challenge constant. Une bonne idée, même s’il faut rester sur ses gardes dans les premières zones.
Chaque zone est composée de plusieurs éléments. Des quêtes sont données dans divers endroits par des PNJ. Elles s’effectuent dans une zone déterminée, et ne viennent pas s’ajouter dans un journal de quête. Principe un peu bizarre au début, mais auquel on s’habitue vite. Des points de compétence, afin de débloquer lesdites compétences, sont aussi disséminés sur les cartes. Battre un garde ou un monstre, accéder à une zone difficile, sont quelque’un de ces défis. Des sites d’intérêt sont aussi disséminés et ne posent aucun problème. Enfin, les points de panorama sont les plis intéressants du lot. Il s’agit d’un point difficile à atteindre, souvent avec une phase de plateforme, qui vous donnera une vue imprenable sur la zone. Très beau et une bonne idée, d’autant que tous les éléments cités précédemment donnent de l’expérience à votre avatar, et un coffre vous est donné à chaque zone complétée.
Des donjons sont aussi accessibles à partir du niveau 30, jusqu’à 80, et proposent de voir une autre facette de l’histoire. Chaque instance possède un mode histoire, de difficulté correcte, et trois chemins en mode exploration, qui vont vous donner du fil à retordre, en contrepartie d’objets bien plus sympathiques, ou de marques à échanger. Bref, il y a de quoi s’occuper tout au long de l’aventure.
Le craft a aussi un rôle important en jeu. Huit métiers d’artisanat sont disponibles, aussi bien pour les armes, et armures, que la cuisine et la joaillerie. Bijoutier, maître queux, forgeron d’arme, forgeron d’armures, travailleur de cuir, tailleur, chasseur et artificier sont les métiers disponibles. Le tout couplé à la Compagnie Commerciale du Lion Noir, il est ainsi possible de vendre votre production, ou acheter armes et matériaux.
Pour ceux ayant ensuite fini le jeu, d’autres aspects sont disponibles comme le Joueur contre Joueur, bataille en arène pour des points de contrôle. Il est possible de jouer dans des parties rapides, ou des tournois structurés, avec une équipe en chat vocal par exemple ce qui lui donne beaucoup d’intérêt. Atteindre le rang 80 en PvP ne sera pas partie facile et vous demandera du temps.
Il est aussi possible de jouer en Monde contre Monde… contre Monde. Trois serveurs s’affrontent sur quatre cartes. Une par serveur sert de ville principale, et une autre, les champs de bataille éternels. Le but est de contrôler un maximum de forteresses, ce qui aura pour effet de donner des avantages en PvE aux joueurs de votre serveur : meilleures chances de récolte, dégâts critiques…
Dans ces deux modes compétitifs, chaque joueur est automatiquement mis au niveau 80, afin d’en profiter. En PvP, l’équipement vous est fourni, par contre il faut avoir le vôtre en McMcM. De quoi se lancer facilement quand même.
Et pour finir, comme le jeu s’appelle Guild Wars 2, il est bien entendu possible de créer votre guilde. Il est ainsi possible d’obtenir un coffre commun, de créer des améliorations bénéfiques à plusieurs joueurs, ou obtenir des équipements personnalisés avec le logo de votre guilde, entre autres. D’autant que la gestion des rangs des membres est très bien conçue.
Abordons maintenant l’aspect visuel. Guild Wars 2 est sublime. Bien optimisé, il tourne sur des machines modestes, mais sait tirer parti des ordinateurs puissants. Effets de fou de distance, lumière, textures… tout est très détaillé et met bien en valeur les environnements et personnages. Le level design est aussi très travaillé, surtout dans des villes comme L’Arche du Lion, capitale principale composée de morceaux de bateaux.
Les bruitages et voix française sont très bons, avec parfois quelques répliques aux abonnés absents et des bugs de son. Dommage. Les musiques par contre n’ont pas à se cacher, puisque composées par Jeremy Soule, ayant déjà travaillé sur Morrowind ou Skyrim. Des musiques prenantes et envoûtantes, reflétant bien l’univers du jeu.
La durée de vie du titre est honorable puisque sans se presser, et en ayant fait la plupart des donjons, et essayés les modes compétitifs, j’ai passé plus de 250 heures sur mon personnage. Et il me reste beaucoup de choses à faire avec lui avant d’en commencer un autre !
Rappelons que le jeu est cher à l’achat (55€) mais qu’il n’y a pas d’abonnement à payer. Le jeu se finance avec un cash shop, où il faut acheter des gemmes. Ces gemmes peuvent être achetées via un paiement classique pour les plus pressés, mais aussi avec de l’argent ingame pour ceux qui ne veulent pas sortir les billets. Très bonne idée, ceux qui n’ont pas peur de farmer auront leurs objets « gratuitement. »
Bien que de nombreux bugs se soient montrés au lancement, Guild Wars 2 est de plus en plus stable. Du contenu neuf est attendu de pied ferme pour nous occuper, ce qui déterminera fortement son avenir face à la concurrence. Ce jeu ne révolutionne en aucun cas le genre des MMORPG, mais au contraire lui apporte une autre approche et le dépoussière. À acheter sans hésiter, d’autant que l’investissement initial est le seul !
PS : Critique réalisée sans à priori, j’ai déjà testé d’autres MMO dont World of Warcraft, mais Guild Wars 2 est bien le premier auquel j’accroche vraiment.
PPS : La guilde « La Croisée des Parallèles » recrute sur le serveur Vizunah ! Contactez Shouroukar ou Herlinus ingame !
Belle critique, je suis d’accord le jeu ne révolutionne pas le genre mais, on a quand même une évolution notable du MMORPG, fini les allés retours pour faire des quêtes, fini l’arbre des sorts un peu complexe, fini les métiers qui nécessite d’avoir farm le métier pour évoluer. Le mmo cherche à devenir de plus en plus accessible, ce qui offres des avantages mais aussi des inconvénients, par exemple on sent moins la progression du personnages au fils des niveaux vu que l’on ne débloque pas vraiment de nouveaux sorts , les quêtes sous forme d’évènements en temps réel est assez intéressant., en PVE le jeu met en avant les phases d’explorations ce qui permet de profiter de l’environnement, mais n’est pas obligatoire on laisse le choix au joueur* certain vont vouloir tout explorer à 100% d’autre non*.
*désolé pour le doublon*
J’ai oublier de parler d’un aspect important qui est la polyvalence des personnages il est cité dans le test mais j’aimerais rebondir dessus car c’est vraiment propre aux MMO actuel ou de plus en plus de classes deviennent polyvalentes pour permettre aux joueurs de pouvoir faire la plupart des choses en solo pour éviter la frustration, fini donc les compositions classiques tank, heal, dps ce qui est quand même dommage d’un certain point de vu car on reste quand même dans un jeu de « rôles ».
Merci de donner ton avis. 🙂 Je suis d’accord avec toi, les personnages font un peu « couteau suisse » afin de se débrouiller seul en toute circonstance en PVE. Mais chaque classe reprend un rôle plus prononcé lors d’instances, et surtout instance d’exploration (en tout cas c’est mon avis). En tout cas, j’en suis à 375 heures de jeu, et toujours conquis !