Rétrospective – Une génération de consoles touche à sa fin

De ci de là commencent à surgir des news concernant la nouvelle génération de consoles de salon, la guerre entre consoles portables a déjà commencé sur un nouveau terrain délaissant l’ancienne génération, bref, on est à un tournant du point de vue du hardware. Une petite rétrospective s’impose sur les consoles qui ont marqué ces dernières années. Les ayant toutes possédées (et revendues pour certaines), je vous propose une petite rétrospective, de mon point de vue.

Xbox 360

Microsoft sort en Novembre 2005 (Mondial) sa nouvelle console, coupant l’herbe sous le pied à la concurrence, grâce à un an d’avance. Elle succède à la première Xbox, et annonce une rétro compatibilité des jeux, qui sera au final abandonnée, sauf pour quelques titres grâce à des patches. Elle est équipée d’un lecteur DVD, d’un processeur triple-coeur PowerPC à 3.2GHz, une carte graphique ATI, 512 Mo de mémoire vive partagée, et est capable de sortir une résolution 1080p. Plusieurs modèles ont existé, avec plus ou moins d’options (disque dur et sa capacité, port HDMI), appelées Core, Arcade, Premium, et Elite. Elle est aussi équipée d’une manette sans fils (youpi !), véritable amélioration du confort, avec soit une batterie ou des piles.

Première vidéos de gamplay Xbox 360.

De nombreux bons jeux (ou pas trop mauvais) sont présents dès sa sortie, comme Need For Speed Most Wanted, Kameo, Call of Duty 2, Quake 4 ou Project Gotham Racing 3. Elle impressionne par ses qualités, sa manette avec une ergonomie assez bonne (un peu grosse ?) et surtout le fait qu’elle soir la première à afficher des jeux en résolution HD.

Elle aura malheureusement droit à une sale réputation à cause de ses pannes à répétition, dont le fameux RRoD (Red Ring of Death). Une panne générale due au mauvais refroidissement de son processeur. Cette catastrophe poussera Microsoft à étendre ses garanties, et finalement à proposer une Xbox 360 Slim, compatible de base avec le nouveau Gadget Kinect, en 2010. Cette nouvelle révision corrige la plupart des problèmes. Kinect est par contre une véritable avancée, permettant de jouer et contrôler sa console sans manettes, avec les mouvements et à la voix. Une technologie prometteuse qui est pour le moment sous utilisées, et qui annonce une avalanche de crapwares sur la console.

Xbox 360 S.

Mis à part ses exclusivités, comme Halo, ou Gears of War, la Xbox 360 n’a finalement pour moi que trop peu d’intérêt. Cela est dû à plusieurs points. Tout d’abord, le Xbox Live. Système payant, il est obligatoire de s’abonner pour pouvoir jouer en ligne. Egalement la prolifération de First Person Shooters sur la console : je suis un joueur PC, et manier un FPS autrement qu’avec un couple clavier/souris est pour moi une hérésie. Cette catégorie de jeux ne m’a donc pas permis de m’impliquer sur cette console.

L’évolution aussi de son interface graphique m’a aussi éloigné de plus en plus de cette console. D’abord simple, avec un système d’onglets latéraux (l’interface Blade) puis avec une interface colorée et plus personnelle, est maintenant devenue une véritable agression visuelle : achats de filmes et jeux en ligne, location, VOD, Canal +, bref, la pub est partout, ma console est un panneau publicitaire. Adieu.

 

PlayStation 3

La PlayStation 3, ou PS3, est sûrement la console la plus puissante sur le marché à l’heure actuelle. Sortie en Novembre 2006 (Japon), est un véritable monstre de technologie. Sony l’équipe du processeur Cell, développé conjointement avec IBM et Toshiba, d’un processeur graphique NVidia, et surtout d’un lecteur de disques Blu-Ray, le successeur du DVD qui propose des capacités qui font passer ce dernier pour une disquette 3 1/2. Elle arbore donc un processeur Cell à 3.2 GHz, ayant un coeur principal et 7 coeurs annexes, 256 Mo de mémoire vidéo et 256 Mo de mémoire vive, blutooth, wifi, sortie HDMI et RGB.

Une publicité récente pour la PS3, avec des héros des jeux Metal Gear, Assassins Creed, Medal of Honor,…

La console est d’abord équipée d’une manette sans fils appelée SixAxis, dotée de reconnaissance de mouvement. Elle est en tout point similaire à la DualShock 2, excepté la fonction de vibration qui sera réintroduite avec le modèle DualShock 3.

Du point de vue matériel, la PS3 a été un foutu bazar. Plusieurs modèles avec des capacités de disques durs de tailles variables, rétrocompatible PS2, puis plus du tout rétrocompatible, avec un lecteur de carte mémoire qui n’est ensuite plus disponible, et j’en passe. Bref, c’est le merdier. Elle a au moins le mérite d’avoir le wifi en standard, contrairement à la Xbox 360, pour laquelle une extension wifi coûte 60€ !

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle n’est pas juste une console, plus un véritable centre multimédia. Capable de lire les films HD en Blu-Ray (sortie HDMI oblige), elle permet aussi avec son navigateur (primitif) de surfer sur le web, de lire des vidéos en réseau ou sur clé USB. Elle deviens donc un élément de choix à brancher à sa nouvelle télé HD.

Son lancement n’a cependant pas été aisé. Proposée à 400 et 600€, le monolithe noir n’avais pas un lineup digne de ce nom : Ridge Racer 7, Heavenly Sword, Formula One Championship,… Des jeux certes bons, mais incapables de justifier l’achat hors de prix de la console. Les choses s’arrangeront à l’avenir avec des jeux mémorables comme God of War III, la saga Uncharted, Little Big Planet, et bien d’autres jeux souvent développés par Sony et des studios qui leur sont proches. N’oublions pas aussi les exclusivités comme la série Metal Gear.

La console a aussi eu droit à ses petits tracas comme la Xbox 360. Le Yellow Light of Death (YLoD) indiquant une panne générale, avec plus ou moins les mêmes causes que chez Microsoft.

Finalement la console aura droit à un lifting en 2009, comme la PSX et PS2 avant elle, la PS3 Slim. Plus petite, chauffant moins, et avec une coque matte qui ne laisse plus de traces de doigts (une horreur sur le modèle original). Un contrôleur basé sur le mouvement, le PlayStation Move sortira aussi en 2010, utilisant la caméra PS Eye, et une sorte de baguette magique ressemblant plus à gode vibrant et lumineux. Bravo Sony pour ce design inspiré…

Publicité pour le vibro lumineux de Sony.

Au final, la PS3 est la meilleure console de salons pour ceux qui ne font pas que jouer. Ses capacités multimédia, son online gratuit, la favorisent fortement face à la concurrence, surtout qu’elle est depuis devenue abordable sur le plan tarifaire.

Wii

Nintendo décide pour cette génération de prendre tout le monde à contre pied. Plutôt de combattre sur la puissance de sa nouvelle machine, Big N décide de révolutionner le gameplay avec un contrôleur sans fil, à détection de mouvement, bien avant que Sony aie l’idée d’intégrer cette technologie à sa SixAxis. Elle sort en Novembre 2006 (USA) équipée donc d’une Wiimote (manette ), d’un Nunchuck (extension avec joystick) et du jeu Wii Sports, bonne démo technique des capacités de la console à reconnaître les mouvements. Une manette classique sera proposée, puis enfin le Wii Motion Plus, pour améliorer sa précision dans certains jeux. Ah et aussi, la Wii Balance Board, la balance utilisable avec Wii Fit…

L’annonce de la Wii.

Le matériel est par contre bien en retrait de la compétition. Processeur Gekko hérité de la GameCube et gonflé à 729 MHz (Ouah !), une puce graphique ATI Hollywood, et 104 Mo de mémoire divisée en trois. Enfin elle possède 512 Mo de mémoire interne, dont la moitié est dédiée au système, et enfin du wifi pour jouer en ligne. Elle est incapable de sortie des résolutions HD, se limitant au 480p avec un câble YUV. La console utilise le support DVD pour les jeux, bien qu’elle soit incapable de lire des films. Il est possible surfer sur le web avec un navigateur développé par Opera, de télécharger des jeux sur la boutique Wii, consulter des chaînes infos et météo. Elle reste compatible avec les jeux GameCube, ayant des ports pour les manettes et cartes mémoires. Ceci lui assure un bon départ, les joueurs pouvant garder leur collection de jeux.

Finalement, la console bien que peu puissante va séduire les joueurs, et surtout les joueurs occasionnels. La manette à détection de mouvement rendant le jeu « simple » permet à n’importe qui, gamer ou pas, de s’y essayer, et enfin son prix bas motive de suite plus que celui de la PS3.

Bien que la console accueille des bon jeux (Mario Galaxy, Zelda, Metroid), elle se retrouve vite sous une avalanche de crapwares et shovelwares en out genre, jeux sans âme destinés aux enfants pour les dépouiller de leur argent avec des jeux sans grand intérêt et à la finition médiocre. Ceci donnera une mauvaise image de la console aux hardcore gamers, qui la délaisseront ou auront une deuxième console en complément, bien que de gros jeux soient disponibles (Super Smash Bros Brawl !).

Quand on annonce un Zelda, ça fais son petit effet.

Au final, Nintendo n’arrive pas à se débarrasser de son image enfantine, qui commence à lui causer du tort. Son seul avantage sur cette génération de consoles a été de se distinguer par son gameplay, ce qui les a sauvé. Mais à l’avenir, la sauce risque de ne pas reprendre.

 

Nintendo DS

Nintendo, encore une fois, tente de révolutionner le jeu portable. Seul acteur sur le marché depuis la mort de Sega en tant que constructeur, Nintendo à le champ libre pour expérimenter après sa GameBoy Advance. Big N s’inspire des vieux Game & Watch pour finalement accoucher d’un projet fou, insensé, et pourtant diablement efficace : La Nintendo DS. DS pour DualScreen. La console portable, sortie en 2004 (USA) est donc équipée de deux écrans rétro-éclairés dont un tactile (résistif), un micro intégré, du wifi. La console se plie en deux pour la fermer, comme un Game & Watch. La DS est de même rétrocompatible avec les jeux de GameBoy Advance. Elle a un processeur 66 MHz et un processeur 33MHz hérité de la GBA, et 4Mo de mémoire.

Annonce de la Nintendo DS à l’E3.

La véritable innovation viens ici des deux écrans et du tactile. Nintendo permet de voir deux actions différentes, ou sous un angle différent, d’avoir des boutons supplémentaires tactiles, de prendre des notes dans certains jeux, voir enfin avec le micro, de s’occuper de chiens virtuels avec la reconnaissance vocale (Nintendogs).

La console est simple à utiliser grâce à l’interface tactile et fait un véritable carton au niveau mondial, avec un prix faible. Des jeux de qualité sortent sur ce support, comme New Super Mario Brox, Metroid Prime, Lost in Blue, Zelda Phamtom Hourglass… La liste est longue, et les amateurs de RPG sont aux anges, la plupart d’entre eux arrivant sur cette console atypique.

La console aura droit à deux liftings. Le premier avec la DS Lite, lui donnant un look plus sexy (la DS originale à le sex-appeal d’un char T90 russe). Robe glossy, écrans plus lumineux, plus légère et petite, bien que plus fragile (les charnières maudites) elle est adoptée par tout les joueurs qui revendent l’ancien modèle. Enfin, la DSi (et DSi XL, plus gros modèle) ajoute un menu similaire à celui de la Wii, et une boutique en ligne, sans oublier l’appareil photo et la webcam. Malheureusement, peu de jeux les utilisent.

La Nintendo DS est sûrement LA console portable à absolument posséder. Mise en veille des jeux aisée, contrôles tactiles, et facilités d’utilisation sont ses points forts et sont idéaux pour une utilisation nomade.

 

PlayStation Portable

Sony décide de s’attaquer à Nintendo sur le marché du jeux nomade, et décline sa marque avec la PlayStation Portable, sortie en 2004 (Japon). La console est surpuissante en comparaison avec la Nintendo DS : processeur 333MHz (bridé à 222MHz de base), 32 Mo de mémoire, lecteur de carte Memory Stick Pro Duo, wifi. La PSP utilise pour ses jeux un format propriétaire, l’UMD, basé sur la DVD et utilisant un petit disque optique dans une coque de protection. Ce format permet l’utilisation de jeux, mais aussi de films vendus dans ce format.

La PSP se distingue de Nintendo avec des jeux plus adultes et ses capacités multimédias. Le manque d’écran tactile est fortement critiqué, mais ne dérange pas dans les jeux. La PSP utilise un joystick plat, bien utile pour jauger l’amplitude des mouvements en jeux. La console est donc peu originale face à Nintendo, mais est efficace dans ce qu’elle fait.

Son lancement sur le marché est lent, mais de bons jeux lui permettront de devenir un concurrent serieux : Loco Rocco, Patapon, God of War, Final Fantasy Dissidia, Metal Gear Portable Ops, Disgaea… Les graphismes affichés sont inégalés sur console portable et mettent une claque à la Nintendo DS.

Premières vidéos de jeux sur PSP.

La console aura droit à quatre refontes ! Quatre ! La première, la PSP Slim & Lite, réduit la taille de la console et son poids. Une nouvelle version, Brite, reprend les bases de la Slim, avec un écran de meilleure qualité. Ce qui s’avère faux car il affiche une image de piètre qualité, avec un meilleur contraste. La troisième refonte, et surtout la plus controversée est la PSP Go. Adieu lecteur UMD, place au tout dématérialisé. Le seul moyen de s’acheter des jeux est de les prendre en ligne sur le PlayStation Store. Cette version a fait un tel flop que Sony en a arrêté la production. Bien qu’elle soit le mouton noir, elle a ses qualités. Vraiment plus petite, elle a 16 Go de mémoire interne pour les jeux. Idéal en mobilité, plus besoin de transporter une sacoche avec des UMD. Il est aussi possible de la brancher à une télé (comme la Slim & Lite) mais aussi d’utiliser sa manette PS3 en bluetooth avec la Go ! Pour finir, la dernière refonte en date est la PSP Street. Une PSPauvre comme elle est appelée, car dénuée d’enceintes stéréo et du wifi.

Son seul vrai défaut fut son prix au lancement (250€), ainsi que l’utilisation du format Memory Stick, trop cher et seulement compatible avec du matériel Sony, alors que les cartes SD étaient très répendues.

Pour conclure, cette génération de console a été une des meilleures à ce jour. L’évolution technique a vraiment été notable par rapport à la précédente, et a apporté son lot de nouveauté : manettes sans fils, jeux en réseau aisé, multimédia, HD. Les consoles portables ne sont pas en reste avec des graphismes époustouflants ou une façon de jouer novatrice.

Avec de telles avancées, il va être difficile de se distinguer pour la prochaine génération de consoles. Nintendo l’a fait avec le relief sur Nintendo 3DS, mais qu’en est-il des autres ? Xbox 3 PS4, Wii U ? D’autant que la PS Vita n’est pas encore très intéressante. Dans quel sens vont innover les constructeurs pour nous donner envie de les suivre ?

En attendant, cette génération nous a comblé. Je dois dire que j’adore ma PS3 (acquise en Décembre) et qui a évincé ma Xbox 360 au point de la revendre. La Wii restera également, mais plus par son côté convivial. Enfin, la Nintendo DS reste ma préférée en mobilité. La PSP bien qu’ayant de bons jeux, ne me sert au final qu’à jouer à quelques exclusivités, et aux rééditions de jeux PSOne, comme Final Fantasy VII.

Et vous, quel est votre avis sur cette génération ? Quelle est votre console favorite ? Pourquoi et avec quel jeu ? Et surtout, est-ce que vous passerez à la génération suivante ? 😀

Author: keitaro

Joueur de jeux vidéos en tout genre, et sur toute plateforme, fan d'animé, et de manga, j'essaie de partager mes découvertes et coups de coeur sur BakaGamer. Toujours en retard sur les sorties du moment, évidement.

7 thoughts on “Rétrospective – Une génération de consoles touche à sa fin

  1. sur 5 j’en ais eu une que j’ais revendue je suis définitivement joueurs pc

  2. une wii car a l’époque les jeux était chers et je l’avais pas flacher je jouais pas beaucoup avec aussi :)vive le pc

  3. des consoles de salon ok c’est bien mais j’aime mieux jouer en ligne et puis tout y est gratuit…

  4. Certes il y a le jeu en ligne comme sur facebook, mais aucun jeu facebook ne pourra égaler la qualité et la longévité d’un bon jeu sur console (ou extrêmement peu d’entre eux).

  5. Bon bah moi aussi une seul de ses consoles a été mienne, la Nintendo Ds, car le concept double écran et surtout l’arriver du tactile m’a bien brancher. Maintenant j’avoue qu’elle est dans un placard car je suis définitivement un joueurs PC.
    les autres console devenant un peut des « usines » j’ai arreter a la PS2 meme si je commence à me dire que certaine chose me plaisent sur ces console mais pas encore asser pour en acheter une. Le kinect par exemple qui pour moi a de l’avenir au niveau de la reconnaissance et j’attend qu’il le sorte pour pc (Rêve d’arriver devant sont pc et d’avoir la petite voix de SARAH (eureka) qui me disent « bonjour Captain, comment aller vous aujourd’hui? Voulez vous que je vous lance un petit jeu accompagner d’un café ? » Bon ok je rêve un peut le kinect fait que reconnaître les gens).
    Et sinon je pense qu’un des rares jeu qui me ferrais y venir serrais la série Guitar Héro qui malheureusement est très mal représenter sur PC. (ca c’est la faute a Yuni et Zaor si je suis tomber dedans ^^)

  6. C’est vrai que Guitar Hero est sympa, mais Actipognon a un peu tué la licence en la surexploitant. Bien dommage. Pour la prochaine génération de console, bizarrement, je sens que je vais la zapper entièrement (pour consoles de salon).

Comments are closed.