Q.U.B.E. – Un Puzzle-FPS rafraichissant !

Les jeux indépendants s’inspirent parfois de licences telles que Portal, mais dans le cas que je vous présente ce soir, c’est une claque qui remet son modèle au placard. Q.U.B.E., développé par Toxic Games, et paru en janvier 2012, réinvente le Puzzle-FPS de bien belle manière.

Q.U.B.E. (Quick Understanding of Block Extrusion) nous met dans la peau d’un personnage dont on ne sait strictement rien. On se réveille dans un ascenseur, lors de sa descente plutôt lente. Les murs et toute les constructions sont composées de cubes, et seul les gants dont vous êtes équipés semblent sortir de l’ordinaire et pouvoir les manipuler. Scénario minimaliste, qui ne vous empêchera pas pourtant de griller vos neurones tout au long des niveaux tortueux que propose le jeu.

Le tout ce joue à la première personne. Peu de touches sont à retenir, le strict minimum de la simplicité. Se déplacer, sauter, et avancer / reculer les cubes mobiles ou les activer. Pas besoin de tutoriel, bien qu’il soit présent, tout est vraiment intuitif : un très bon point. Lors de votre avancée dans les couloirs aseptisés de ce labyrinthe, vous croiserez des cubes autres que les blancs. Chacun d’eux réagi différemment lorsqu’ils sont activé à distance avec vos gants. Les rouges sortent pour former des piliers ou passerelles, les bleus de muent en trampoline, les jaunes font des escaliers. Les verts sont destinés à être poussés par les autres, afin de les amener sur des interrupteurs. Ces mécaniques simples vont vite devenir votre pire cauchemar, au fil des niveaux de plus en plus compliqués. Certains passages se déroulent même dans le noir quasi complet, et nécessitent de vous rappeler de la position des cubes que vous activez pour progresser. Enfin, lorsque l’on pense avoir vu toutes les mécaniques, le jeu en introduit de nouvelles, avec un environnement peu à peu détériore, à l’image d’Aperture Science et son complexe dans Portal. Orienter des lentilles pour diriger des lasers et les colorer à travers des cubes de couleur, orienter des balles mécaniques dans des puzzle au sol, et utiliser des aimants seront monnaie courante sur la fin.

Graphiquement, le jeu est assez beau, bien que peu varié. Il utilise habillement le moteur Unreal 3, pour proposer des niveaux bien construits. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit plus d’un puzzle-game que d’un jeu de tir, et le fait d’avoir peu de liberté d’exploration est normal. Néanmoins les décors composés de cubes arrivent de temps à autre à sortir de leur banalité, avec certaines sales et puzzle misant plus sur leur architecture que sur leur rendu des textures et effets. La lumière est très bien gérée, et l’aspect austère du décor dessert très bien le jeu pour ne se centrer que sur la réflexion. On aime ou pas, ça ne se discute pas.

Les sont restent par contre très génériques. En dehors des bruitages, peu d’autres vibrations viendrons vous chatouiller les oreilles. Les musiques sont trop discrètes, voir parfois inexistantes. Elles ont par contre le mérite d’être assez zen et ne pas vous stresser.

Le jeu est par contre assez court. Cinq heures en prenant bien son temps à réfléchir sur les énigmes, trois heures pour les plus perspicaces. La rejouabilité est faible. Peu de choses vous relanceront dans les couloirs de Q.U.B.E., d’autant qu’il n’y a pas d’éditeur de niveau pour relancer l’intérêt. Le prix est par contre abordable, et ne rebutera pas les joueurs voulant tâter du Q.U.B.E. à 14€ sur Steam. Je vous le recommande chaudement si une promo le concerne.

Q.U.B.E. est une petite perle des jeux indépendants. Passé assez inaperçu, il n’en reste pas moins un bon jeu, bien que handicapé par son manque de rejouabilité. Certes, son ambiance inspirée de Portal lui colle à la peau, mais il sais se différencier avec ses puzzles bien pensés et parfois ardus.