Battlestar Galactica, référence du space opéra moderne

« Il y a là un géant endormi, son nom est connu de tous, sa voix rappelle quelqu’un. Pendant un bref moment, il a fait bouger la Terre, racontant de grandes histoires de choses qui n’ont jamais eu lieu, puis a trébuché sur son renom et s’est endormi dans un sommeil profond. » Tels sont les mots de Ronald D. Moore lorsqu’il entreprend de réinventer la série Galactica de 1978. Série de science fiction créée par Glen A. Larson, et dont les fans sont nombreux.

L’histoire se passe dans les douze colonies de Cobol, douze planètes nommés selon les signes du zodiaque que nous connaissons. L’une d’elle, Caprica, est celle où les humains ont inventés les Cylons, des robots  dotés d’une intelligence remarquable, mais qui mènera à la première guerre Cylon. Les machines se rebellent, à la suite de cette guerre partent dans un coin reculé de l’espace pour se développer à leur gré. Les humains des douze colonies ont utilisé de nombreux vaisseaux durant leurs batailles, dont certains de classe Battlestar : des cuirassés impressionnants, de véritables villes armées flottant dans l’espace.

Plus de cinquante ans après cette guerre, le commandant William Adama, va mettre en retraite son Battlestar, le Galactica, afin qu’il serve de musée, et par la même occasion mettre un terme à sa carrière militaire. C’est à ce moment que les cylons déclenchent une attaque simultanée sur les douze colonies, après avoir manipulé un scientifique du nom de Gaius Baltar… L’humanité est sur le bord de l’extinction, environs 50000 survivants sont recensés, et partent en exode dans le vide sidéral, pourchassés par les cylons.

La série a une identité visuelle très particulière. Les décors sont principalement des intérieurs de vaisseaux militaires, grisâtres et peu hospitaliers. L’image est d’ailleurs très froide et renforce cette présence du métal dans le Galactica. Certains passages sont filmés caméra à l’épaule, au plus près des personnages lors des scènes d’action ou de stress, et renforcent l’immersion du spectateur, bien que parfois cela ajoute un tremblement trop prononcé. Le tout obtiens une final une identité propre, que certaines séries comme Stargate Universe ont essayé de copier, sans pour autant l’égaler. La narration est généralement lente dans la plupart des épisodes, mais renforce cette sensation de désespoir qui suit les derniers représentants de l’humanité.

Beaucoup de thèmes, très variés, sont abordés : la religion (assez présente), la politique, la robotique, les lois, les rapports bousculés entre Adama et son fils, les amours impossibles, des questions sur la vie sous forme mécanique… La série intègre tout cela de bien belle façon, intégré au scénario sans jamais le détourner. Un sacré travail pour tout les scénaristes ayant participé.

Les personnages sont très attachants, mais certains marquent vraiment les esprits. William Adama, incarné par Edward James Olmos, est un des plus charismatiques qu’il ait été donné de voir dans une série de science-fiction depuis des années. Numéro Six, une cylon incarnée par Tricia Helfer, manipulatrice à souhait, risque de vous marquer (surtout avec sa robe rouge, bande de petits coquins ;-)). La pilote d’élite Kara Thrace (Katee Sackhoff), nom de code Starbuck, va aussi vous laisser une impression forte, avec son caractère chaotique ! On remarquera aussi d’autres acteurs comme Michael Hogan, qui incarne le second d’Adama, nommé Saul Tigh, Dean Stockwell en cylon (rappelez vous, il incarnait Al dans Code Quantum), et Grace Park, que l’on avais pu apercevoir à ses débuts dans un épisode de Stargate SG-1. Un casting vraiment solide, à regarder de préférence en version originale tellement leur jeu d’acteur est excellent !

Une bonne série de science-fiction à besoin de musiques mythiques, qui vont rester à jamais dan votre mémoire. On peux citer par exemple X-files ou Stargate SG-1 pour cela. Ici, la musique est composée par Bear McCreary, qui a fais un travail monstrueux (on le retrouve aujourd’hui pour les musiques de The Walking Dead). Chaque thème est adapté aux situations. Ils portent l’espoir, et les tourments des survivants des douze colonies avec brio. On a parfois des thèmes très décalés, mais toujours appropriés, avec de la cornemuse ! La bande originale des quatre saisons de cette série est un véritable chef-d’oeuvre. Et que dire d’une des plus belles pistes, Prelude to War : l’apothéose.

Au final, la série est divisée en quatre saisons, 73 épisodes de 43 minutes, 2 films, et des webisodes. Le tout aura été diffusé entre octobre 2004 et mars 2009 aux Etats-Unis, avec un succès dépassant l’entendement. Un nombre de récompenses important a été décerné à la série, dont un Emmy Award.

A tout ceux qui n’aurait pas vu cette série, je vous incite à le faire. Le prologue de trois heures est long, et difficile à digérer, mais une fois passé, et que l’on regarde les épisodes, on se rend compte que le jeu en vaux la chandelle. J’espère avoir fais honneur à cette série avec cette article, et vous avoir donné envie de la regarder. 😀 Je vous quitte sur une dernière musique emblématique de la série.

Author: keitaro

Joueur de jeux vidéos en tout genre, et sur toute plateforme, fan d'animé, et de manga, j'essaie de partager mes découvertes et coups de coeur sur BakaGamer. Toujours en retard sur les sorties du moment, évidement.

One thought on “Battlestar Galactica, référence du space opéra moderne

Comments are closed.